C'est l'équivalent de 40 piscines olympiques d'eau hautement radioactive qui inonde actuellement la centrale de Fukushima. Soit 100 000 tonnes d'eau qui sont accumulées sur le site et que la centrale n'est pas en mesure de stocker.
Cette eau, qui a été utilisée depuis l'accident sur les réacteurs accidentés pour tenter de les refroidir à la place des équipements qui ont été détruits par le séisme et le tsunami, est aujourd'hui devenue un problème majeur et urgent. L'eau hautement contaminée empêche les personnels d'intervenir sur les sites accidentés et menace, si rien n’est fait, de se déverser dans la mer.
Pour y remédier une usine de traitement des eaux a été montée sur place en un temps record avec des équipements du groupe nucléaire français Areva et de la société américaine Kripton. Mais les premières tentatives de traitement ont échoué à cause de la quantité trop importante de césium radioactif et une nouvelle tentative mercredi a permis de décontaminer 1 000 tonnes d'eau.
Cette usine, qui devrait pouvoir traiter 50 tonnes/heures, va devoir absorber toute l'eau accumulée, plus les 500 tonnes d'eau que l'on rajoute tous les jours pour éviter le pire.