C'est ce qui pouvait arriver de pire aux Japonais : le coeur de leur alimentation subit de plein fouet le contre-coup de la catastrophe nucléaire. La pollution radioactive a atteint des niveaux tels que le poisson, produit au coeur de l'art culinaire, est désormais perçu comme un poison potentiel. Les pêcheurs ne s'en remettent pas ; les restaurants, y compris à Tokyo sont désertés et les exportateurs doivent au mieux multiplier les certificats de qualité.
Autour de la centrale de Fukushima Daichi, l'agriculture est elle aussi sérieusement touchée. Et il est vraisemblable que les sols de cette région ne seront plus cultivables pour les prochaines générations d'agriculteurs.
Les restrictions à l'exportation
Cette situation a de profondes répercussions sur la réputation à l'étranger des produits made in Japan. Les Etats-Unis et le Canada ont bannis le lait et certains légumes. Même chose pour la Russie qui a ajouté les produits de la mer à ces restrictions. L'UE applique des normes de radioactivité plus sévères et renforce les contrôles. En revanche, après avoir pris dans un premier temps des mesures draconiennes, l'Inde décide d'autoriser à nouveau ses importations de produits alimentaires japonais.