Avec notre correspondante à Islamabad, Patricia Blettery
Au cours de sa visite « éclair », Hillary Clinton a demandé à Islamabad une plus grande coopération dans la lutte contre le terrorisme, et son aide pour favoriser la résolution du conflit en Afghanistan.
« Il ne peut y avoir de processus de paix en Afghanistan sans l’implication du Pakistan », a précisé la secrétaire d’Etat, soulignant par là qu’Islamabad restait plus que jamais l’un des alliés-clés de Washington. La troisième visite de la secrétaire d’Etat intervient pourtant dans un contexte extrêmement tendu entre les Etats-Unis et le Pakistan.Il y a quatre semaines, le raid américain contre Oussama ben Laden a été très mal perçu par les Pakistanais, qui ont considéré l’opération comme une violation de leur souveraineté nationale.
Exiger une participation accrue contre les combattants islamistes
La visite d’Hillary Clinton a donc eu dans le même temps pour finalité de réaffirmer les liens entre les deux partenaires de la guerre contre le terrorisme, depuis fin 2001, mais aussi d’exiger d’Islamabad une participation accrue contre les combattants islamistes. Les Etats-Unis, qui attribuent chaque année des milliards de dollars à leur partenaire, ont donc un moyen de pression sur leur allié.
La venue d’Hillary Clinton coïncide également à un contexte sécuritaire très tendu au Pakistan, où une nouvelle vague d’attentats meurtriers a été lancée par les talibans pakistanais, pour venger la mort du fondateur d’al-Qaïda.