Dédouanant le gouvernement pakistanais, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a admis qu'aucune preuve ne permettait d'établir qu'il savait où se trouvait Oussama ben Laden avant l'intervention du commando américain. Elle s'est néanmoins élevée contre la théorie du complot, ajoutant que le Pakistan devait comprendre que l'anti-américanisme ne le mènerait nulle part.
Pour Washington, la relation stratégique avec le Pakistan est une nécessité. Mais tandis qu'à Islamabad, Hillary Clinton calmait le courroux pakistanais provoqué par l'opération commando contre Oussama ben Laden, à New Delhi, les déclarations d'un autre membre important de l'administration américaine venaient enfoncer le clou.
Janet Napolitano, en charge de la Sécurité intérieure, se félicitant de l'évolution des liens de coopération avec l'Inde, en a profité pour juger que le groupe jihadiste Lashkar-e-taiba devait être considéré de la même manière qu'al-Qaïda. Or, ce groupe interdit est loin d'avoir totalement disparu au Pakistan.