Le coût de la reconstruction fait baisser la note financière du Japon

L'agence de notation financière Standard and Poor abaisse, ce mercredi 27 avril 2011, la note de la dette a long terme du Japon de stable à négative. Car elle estime que le cout de la reconstruction du nord-est de l'archipel dévasté, le 11 mars 2011, par un séisme et tsunami géants allait aggraver la dette publique japonaise, déjà la plus élevée de tous les pays industrialisés.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Reconstruire le nord-est du Japon, le Toroku, coûtera entre 167 et 417 milliards d’euros et le gouvernement du Premier ministre, Naoto Kan, n’a toujours rien à proposer. Aucun plan de reconstruction, de financement de la reconstruction de mille kilomètres de régions côtières dévastées, aucun plan non plus d’une réduction d’une dette publique estimée officiellement à 200 % du PIB, mais qui dans la réalité représente déjà près de 2,5 fois la taille de l’économie japonaise.

L’OCDE (l’Organisation de coopération et de développement économiques) incite le Japon à doubler d’ores et déjà de 5 à 10 % la TVA pour permettre à l’Etat de se donner les moyens de reconstruire le Toroku sans aggraver davantage la dette publique, avant de porter la TVA à 20 % pour financer à long terme la dette publique japonaise.

Mais les économistes estiment suicidaire d’augmenter les impôts lorsque l’activité économique est au point mort et que l’état, toujours critique, de la centrale de Fukushima rend toutes prévisions incertaines.

L’impact du séisme et du tsunami sont déjà considérables sur l’économie japonaise. En mars, les ventes au détail ont baissé de 8,5 %, la production de Toyota s’est effondrée de 63 % en raison d’une pénurie de pièces détachées.

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