Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Naoto Kan, le Premier ministre japonais, avait commencé par refuser l’aide des Etats-Unis et celle de la France dès le début de l’accident de Fukushima. Lui et la direction de Tepco, l’opérateur de la centrale nucléaire, s’estimaient à la hauteur de la situation alors que leurs connaissances de base du nucléaire étaient proches de zéro.
Dans son arrogance aveugle, Tepco était persuadé que ses centrales étaient invulnérables à un séisme et à un tsunami géant alors qu’il avait été averti du contraire. Tepco avait refusé de créer une force d’intervention d’urgence pour faire face à un tel désastre. Tenue à l’écart de ces centrales, l’armée japonaise renonça à acquérir des robots capables d’approcher des réacteurs surchauffés.
Pendant ces six premiers jours critiques, Naoto Kan et Tepco finirent par perdre le contrôle de la centrale. L’empereur apparut à la télévision. A ce moment-là, William Perry, l’ancien secrétaire américain à la Défense, très proche du Japon, s’alarma. Il alerta Barack Obama. Le président américain retéléphona à Naoto Kan.
Aujourd’hui, des scientifiques et un robot américain sont à Fukushima. Le groupe français Areva y installe une usine de retraitement de l’eau radioactive. L’armée japonaise joue son rôle. Grâce à eux, jusqu’ici, une plus grande catastrophe nucléaire a pu être évitée dans la centrale.