Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Difficile d’arrêter un train en marche. Plus 5,4% d’inflation le mois dernier, c’est la plus forte hausse des prix enregistrée depuis les Jeux Olympiques en Chine et c’est aussi tout ce que voulait éviter le gouvernement qui a fait de la lutte contre la flambée des étiquettes une priorité pour cette année.
Les propos du Premier ministre chinois cette semaine annonçaient la mauvaise nouvelle du jour. La Chine entend mettre fermement en œuvre sa politique « prudente », a insisté mercredi Wen Jiabao.
Signe à la fois que le chef du gouvernement est mécontent des mesures mises en place jusqu’à présent, signe aussi de l’inquiétude chez les dirigeants chinois pour qui l’inflation est aussi une source d’agitation sociale.
Les légumes sur le marché, le prix du riz, même le compteur des taxis s’est mis à tourner plus vite ces derniers jours à Pékin.
Pour la deuxième fois cette année, la banque centrale a relevé ses taux d’intérêts début avril. Les grands groupes comme le géant américain de la lessive Unilever ont été invités à repousser la hausse de leurs tarifs. Des mesures pour l’instant insuffisantes.