La Thaïlande nie l’utilisation d’armes à sous-munitions lors de combats contre le Cambodge

La Thaïlande rejette les accusations d’utilisation d’armes à sous-munitions lors de combats contre le Cambodge en février 2011. Un réseau d’organisations non gouvernementales, la Coalition contre les armes à sous-munitions, a affirmé, après une enquête sur le terrain que l’armée thaïlandaise avait utilisé des bombes à fragmentation, interdites par un traité entré en vigueur en 2010. Ces armes avaient tué deux Cambodgiens et blessé cinq autres.

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

Dénégations pour le moins embarrassées de Bangkok. Le porte-parole du gouvernement a laborieusement expliqué que les bombes à fragmentation, utilisées par l’armée thaïlandaise, étaient d’un type différent de celles visées par le traité d’interdiction des armes à sous-munitions. Il s’agit, a-t-il affirmé, de bombes antimissiles qui ne sont pas considérées par la Thaïlande comme des armes à sous-munitions.

Une position quelque peu affaiblie après la reconnaissance, par l’ambassadeur thaïlandais auprès des Nations unies à Genève, le 6 avril,  que l’armée avait bien utilisé des armes à sous-munitions, mais uniquement pour se défendre. Quant à l’armée thaïlandaise, comme on peut s’y attendre, elle nie tout en bloc.

La Thaïlande n’a pas signé le traité d’interdiction des armes à sous-munitions, mais elle a participé aux négociations et a assisté à la première rencontre des Etats-parties en novembre dernier au Laos. Ces accusations étayées placent Bangkok dans une position très délicate, d’autant plus qu’elles interviennent alors que l’armée thaïlandaise rejette la venue d’observateurs internationaux sur la zone frontalière contestée avec le Cambodge.

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