Une coordination internationale compliquée à Fukushima

Alors que la fissure du réacteur numéro 2 de la centrale de Fukushima, au Japon, n'a toujours pas été colmatée ce dimanche 3 avril 2011, la mise en commun des apports des nombreux experts venus du monde entier est très difficile à mettre en place. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) reproche notamment à Tokyo sa mauvaise volonté.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Le Premier ministre japonais Naoto Kan et son cabinet troquent leur uniforme de crise pour leur costume habituel, comme si le chaos dans la centrale de Fukushima était terminé.

Des centaines d’experts étrangers du nucléaire se trouvent à Tokyo, la plupart envoyés par leur gouvernement. La présidente d’Areva, Anne Lauvergeon, s’est rendue elle aussi au Japon pour aider les ingénieurs de la centrale de Fukushima à éviter le pire.

L’AIEA, dirigée par un Japonais, Yukiya Amano, a elle aussi décidé de dépêcher à Tokyo ses propres experts car elle se plaint de ne pas obtenir des autorités japonaises les informations souhaitées.

L’AIEA n’a pas le pouvoir de créer une cellule internationale

Il n’existe pas de cellule internationale à Tokyo pour résoudre la situation dans la centrale de Fukushima. Les experts étrangers se plaignent de ne pas être entendus de la bureaucratie japonaise, qui pense toujours pouvoir s’en sortir seule.

La situation dans la centrale reste très grave, selon l’agence atomique de Vienne, qui n’a aucun pouvoir pour imposer au Japon la création d’une telle cellule de crise chargée de gérer le deuxième accident nucléaire le plus grave de l’Histoire.

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