Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Le discours du vice-ministre japonais de l’Environnement, présent aux négociations de Bangkok, était particulièrement attendu. Hideki Minamikawa est resté prudent, mais il a tout de même laissé entendre que la crise nucléaire frappant son pays pourrait affecter la politique énergétique japonaise.
La question du rôle du Japon et de l’énergie nucléaire est présente dans tous les esprits à Bangkok. La remise en cause de programmes nucléaires par certains pays, comme l’Allemagne et la Suisse, laisse craindre un recours aux centrales thermiques et une recrudescence des émissions de gaz carbonique. Et ce, à un moment où les pays développés sont déjà bien en peine de respecter leurs objectifs de réduction d’émissions.
Autre conséquence : la difficulté du Japon, gros contributeur, à continuer de financer au même niveau la lutte contre le réchauffement climatique.
Pour certaines ONG, comme Greenpeace, la crise nucléaire présente au contraire une opportunité : celle de se tourner de manière résolue vers les énergies renouvelables. L’alternative n’est pas, insiste Greenpeace, entre le risque nucléaire et les dangers du réchauffement climatique.