A Cancun, les ONG manifestent en ordre dispersé

En marge de l’ouverture de la conférence des ministres, les ONG sont descendues dans la rue hier mardi 7 décembre 2010 à Cancun, ville quadrillée pour l’occasion par la police anti-émeute. Objectif : dénoncer la teneur des débats qui ont débuté il y a huit jours, et remettre l’homme, et les peuples, au cœur des enjeux du changement climatique.

Avec notre envoyée spéciale à Cancun, Marie-Pierre Olphand,

C’est dispersées et divisées que les organisations ont défilé mardi à Cancun. Le déficit de coordination entre les ONG a donné du fil à retordre aux forces de l’ordre. Par crainte de débordement, l’axe principale de la ville a été totalement bloqué à la circulation une partie de la journée. Du coup, les alter-mondialistes ont marché plusieurs heures sous le soleil, un hélicoptère noir de la police constamment au-dessus de leur tête.

Malgré la pression sécuritaire, l’ambiance est restée bon enfant. Au rythme de musiques latinos, les militants de l’organisation paysanne Via campesina ont dénoncé le processus REDD de lutte contre la déforestation. « La terre, les forêts ne sont pas à vendre, elles appartiennent au peuple », ont-ils scandés, vêtus de Tee-shirt et de casquettes vertes.

Autre revendication au mégaphone des manifestants, celle d’une justice environnementale et sociale, au profit des plus faibles et des peuples indigènes représentés le 7 décembre par plusieurs organisations mexicaines. En revanche, le continent africain très présent dans les salles du Moon Palace où se déroulent les négociations officielles, était le grand absent de cette journée d’action militante.

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