L'avenir du protocole de Kyoto, l'ombre qui plane sur Cancun

Au terme de la première semaine de négociations des délégations du monde entier, réunies à Cancun (Mexique), l’épineuse question de l’avenir du Protocole de Kyoto divise. Certains pays industrialisés, comme le Canada, le Japon et la Russie sont réticents, voire franchement hostiles, à une nouvelle période d'engagement. Face à cette situation, la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres, a appelé au « compromis ».

Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy

A Cancun, le ton a commencé à monter. Le Canada est au centre de la polémique car il refuse ouvertement la deuxième phase du protocole de Kyoto estimant qu’il est inutile que les pays industrialisés fassent plus d’effort si la Chine, l’Inde et le Brésil ne s’engagent pas davantage.

La prise de position du gouvernement d’Ottawa a provoqué une véritable commotion. Alors que de nombreux pays tentent de sauver ce sommet de Cancun en adoptant une série de petites mesures qui permettent de rallier progressivement toutes les positions, le Canada fait de l’obstruction.

La nouvelle a déclenché un mouvement d’indignation chez les écologistes. Dans les délégations, on parle d’un manque de décence du Canada dont on pensait qu’il adopterait, comme les Etats-Unis, un profil bas qui n’entrave pas les négociations déjà très difficiles.

Ce qu’il ne faut pas détruire, c’est la fragile assise d’une action commune. « Même si personne ne sort pleinement satisfait, a déclaré Christina Figueres, chacun doit participer à la magie d’un accord politique multilatéral ». Le Japon, le Canada et la Russie risquent dorénavant d’être pointés du doigt pour expliquer la lenteur des négociations.

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