Avec notre correspondant à Nankin, Stéphane Lagarde
La question libyenne est arrivée juste avant le diner, à la fin de la séance d’entretien. Il n’y a pas eu de divergence mais seulement « une interrogation inquiète » de la part du chef de l’Etat chinois, fait-on savoir côté français.
Hu Jintao a fait part de ses préoccupations concernant les bombardements en Libye et les « difficultés » que cela pourrait entraîner. Autre préoccupation chinoise, la hausse du prix du pétrole, le président Hu rappelant que l’essentiel de la ressource pétrolière se trouve au Moyen-Orient. C’est d’ailleurs la première fois qu’un haut responsable chinois fait officiellement part de cette inquiétude concernant les hydrocarbures.
Harmonie sur le nucléaire
Parfait accord, en revanche, sur la question du nucléaire. Il faut tirer les leçons de ce qui s’est passé à Fukushima, ont conclu les deux chefs d’Etat, ce qui n’empêche pas la poursuite des projets commun avec la mise en place d’un groupe de travail sur le sujet et de normes de sécurité communes entre la Chine et l’Europe.
Deux centrales de types EPR sont construites actuellement par les Français à Taishan, et un autre projet de méga réacteur est en cours. Bernard Bigot, le directeur du commissariat Français à l’énergie atomique, était d’ailleurs en Chine il y a quelques jours pour évoquer l’ensemble de la filière.
Il devrait d’ailleurs encore être question de nucléaire et du Japon jeudi lors du discours d’ouverture du G20. La visite au Japon du président Français étant devenue, semble-t-il, une priorité dans la communication présidentielle.