Avec notre correspondant à Morioka, Frédéric Charles
Déjà dans le nord-est du Japon, dans la ville de Morioka, les poissons et fruits de mer sont vendus dans certains supermarchés, moitié moins cher.
Les détaillants de la ville à 300 km au nord de Tokyo redoutent que le gouvernement n’interdise leur vente, depuis que de l’eau de mer a été rendue radioactive par la centrale de Fukushima.
« Personne, ou presque, n’achètera nos poissons et nos fruits de mer. Du moins, ceux provenant du nord-est du Japon, proche de la centrale, en raison des risques de contamination », dit une vendeuse d’un supermarché de Morioka.
Au bord du Pacifique, sur la côte détruite par le séisme et le tsunami, à 60 kilomètres de la ville, des pécheurs ont tout perdu : leur bateau, leur maison, leur gagne-pain.
Ils redoutent désormais que cette mer, rendue radioactive, ne les condamne à disparaître à leur tour.