Le Japon accepte une mission de l'AIEA à Fukushima-Daiichi

Les autorités japonaises tentent toujours de limiter les conséquences de la catastrophe nucléaire de Fukushima-Daiichi. Les toits des réacteurs 5 et 6 de la centrale ont été percés, pour éviter des explosions d'hydrogène. En attendant, plusieurs réacteurs continuent de rejeter de la radioactivité dans l'air. Tepco, l'opérateur du site, essaie de rétablir l'électricité, afin de relancer le refroidissement des réacteurs, et stopper la contamination. Par ailleurs, des mesures indépendantes du niveau de radioactivité sont actuellement en cours à Tokyo. Le Japon a accepté une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin

Les mesures qui vont être effectuées par l’AIEA sont distinctes de celles du gouvernement japonais. Pour la première fois donc les informations vont provenir d’un organisme indépendant. Et il aura fallu à YukiyaAmano se rende personnellement à Tokyo pour que les autorités de l’archipel acceptent de rogner un peu de leur souveraineté nationale.

A l’AIEA, une majorité d’Etats exigeaient depuis quelques jours déjà que le directeur général s’impose dans cette crise. La Russie, la Chine et d’autres pays voisins craignaient qu’un taux de radioactivité et dangereux pour l’homme, soit prochainement relevé sur leur territoire. Et ces pays n’acceptaient plus d’être dépendants des informations invérifiables données par la compagnie gestionnaire du site de Fukushima.

En vertu des traités, le Japon n’était pas obligé pourtant de donner carte blanche à l’Agence. Mais la publication d’un câble de WikiLeaks par la presse anglaise a révélé le 17 mars que l’Agence avait averti Tokyo, il y a deux ans, de la sous-évaluation des risques sismiques.

Si le gouvernement japonais n’avait pas accédé aujourd’hui aux exigences de l’AIEA, il aurait suscité la colère et l’incompréhension de sa population.

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