Au Japon les secours s'organisent sur fond de peur de l'accident nucléaire

Au Japon, deux jours après le séisme de 8,9, les autorités commencent à évaluer le nombre de victimes qui devrait atteindre plus de 10 000 morts et disparus selon un responsable de la police de la préfecture de Miyagi dans le Nord-Est de l'archipel. Des centaines de cadavres ont dejà été ramassés sur les côtes et plus d'un millier de disparus sont à déplorer dans la seule région de Fukushima. Sur le plan des secours, les autorités ont doublé le nombre de sauveteurs ; 100 000 secouristes et soldats sont desormais deployés sur la côte du Pacifique.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Cette région du Nord-Est du Japon reste coupée du monde. Il est impossible de l’atteindre par la route ou par le train. Il n’est pas possible non plus d’atterrir à l’aéroport de Sendai. Seule l’armée japonaise a la capacité de faire face à cette situation.

Le gouvernement du Premier ministre Naoto Kan a maintenant doublé le nombre de soldats participant aux opérations de secours de 50 000 à 100 000. Le porte-avions américain Ronald-Reagan vient d’arriver à proximité de la côte de Sendai dévastée par le tsunami.

Le Japon a évacué 140 000 personnes des zones proches des installations nucléaires. Des milliers d’entre elles sont passées au scanner, angoissées par la crainte d’avoir été irradiées.

Les secouristes distribuent des comprimés d’iode aux personnes présentant des risques d'irradiation. Cette substance est utilisée pour prévenir les cancers de la tyroïde à la suite de l'exposition aux radiations.

 

Partager :