La justice doit se prononcer dimanche 6 mars sur le renvoi de Muhammad Yunus de son poste de directeur général de la Grameen Bank, établissement de micro-crédit qu'il a fondé en 1983, et qui lui a valu le prix Nobel de la paix en 2006.
Des milliers d'employés et de clients de la « banque des pauvres » ont formé des chaînes humaines et demandé la fin du harcèlement dont Muhammad Yunus serait victime de la part du pouvoir.
C'est la Banque centrale du Bangladesh, qui encadre les banques privées, qui a décidé du renvoi du fondateur de la Grameen Bank. Mais pour ses partisans, il s’agit d’une nouvelle pression exercée par le gouvernement bangladais sur Muhammad Yunus.
Un licenciement politique ?
En effet, le Prix Nobel de la paix a créé un éphémère parti politique en 2007 et, depuis, les ennuis judiciaires s'accumulent. La Grameen Bank soutient son directeur général, de même que le principal parti d'opposition au Bangladesh.
A l'étranger, des voix se sont également élevées pour protester. Muhammad Yunus, quant à lui, demande qu'une issue « élégante » soit trouvée à son départ de la Grameen Bank.