Le Bangladesh une nouvelle fois paralysé par une grève générale

Un nouvel appel à la grève lancé par le principal parti d'opposition et des manifestations contre la politique économique du gouvernement paralysaient en partie le Bangladesh ce lundi 7 février. Des dizaines de manifestants ont été blessés dans des affrontements avec la police et une centaine d'opposants et universitaires arrêtés. 

Le Parti nationaliste bangladais (PNB) a décidé de déclencher une troisième vague de contestation contre le gouvernement de Sheikh Hasina. Le principal parti d'opposition veut réunir au sein d'un même mouvement tous les mécontentements qui s'expriment depuis plusieurs mois au sein de l'opinion.

Parmi les nombreux griefs formulés, le BNP demande notamment l'annulation du projet controversé de construction d'un quatrième aéroport international au sud de Dacca.
Ce projet a récemment provoqué la colère de dizaines de milliers de paysans qui risquent de perdre leur terre s’il se réalise.

Autre raison de la tension sociale : la hausse continue des prix des produits alimentaires, l'inflation et une chute record de 10% de la bourse qui a entraîné à la mi-janvier un soulèvement des petits porteurs.

Les observateurs estiment que cette grève sera sans conséquences sur le calendrier électoral. Il n'y aura pas d'élections anticipées, comme le souhaite le BNP. Le renouvellement du Parlement devrait avoir lieu comme prévu en 2013.

De nouvelles manifestations sont annoncées pour le mercredi 9 février. 

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