Avec notre correspondant à New Delhi, Pierre Prakash
Pour la deuxième journée consécutive, la capitale du Bangladesh, Dacca, a été le théâtre dimanche 14 novembre de violents affrontements entre la police et les partisans de la chef de l’opposition, Khaleda Zia. Les militants de son parti étaient descendus dans les rues par milliers, après que leur leader eut apparu à la télévision en larmes samedi, expliquant qu’elle avait été expulsée sans ménagement de sa résidence privée.
Cette expulsion a beau être le résultat d’une décision de justice, son appel au peuple face à ce qu’elle affirme être une « injustice » a suffi à mobiliser les foules dans ce pays où le culte de la personnalité fait partie intégrante de la vie politique à Dacca mais aussi dans de nombreuses villes de province.
Les militants du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) ont ainsi incendié des véhicules et attaqué les forces de l’ordre à coups de pierres et de bombes artisanales pour protester contre le sort réservé à leur leader.
Le pays était par ailleurs en partie paralysé en raison d’un appel à la grève générale, lancé par la direction du parti, qui semble voir dans cette polémique l’occasion de remobiliser ses militants après sa défaite aux élections l’an dernier.