Au Bangladesh, violentes manifestations des ouvriers du textile

Des manifestations violentes se déroulent depuis deux jours au Bangladesh où les ouvriers du textile protestent contre des augmentations de salaire jugées insuffisantes. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser les manifestantsqui bloquaient deux autoroutes. A Dacca, la capitale, au moins cent personnes ont été blessées. Les syndicats menacent de lancer un appel à la grève générale.

Le conflit salarial dans le secteur du textile dure maintenant depuis des semaines et les manifestations violentes ont repris dans la capitale et commencent à s'étendre à l'extérieur de Dacca.

Les manifestants lancent des pierres sur les policiers qui répliquent en tirant des balles en caoutchouc. A l'issue d'une négociation gouvernement patronat-syndicats il a été décidé que les salaires mensuels des ouvriers du textile passeraient de 18 euros, les salaires les plus bas du monde, à 33 euros. Mais les syndicats jugent cette proposition insuffisante et ils réclament 55 euros pour faire face à l'augmentation du coût de la vie. Ils menacent d'appeler à une grève générale du pays.

Le textile au Bangladesh représente les trois quarts des exportations. Les usines textiles fabriquent des vêtements pour des marques comme Wal-Mart, H & M, Zara, Marks et Spencer et Carrefour. Le secteur emploie trois millions et demi de personnes dont beaucoup de femmes. Les industriels tentent de maintenir les coûts salariaux les plus bas pour lutter contre la concurrence internationale très rude dans ce secteur.

Partager :