Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry
L’attentat suicide s’est produit au sein d’un centre d’entrainement militaire: à Mardan, une ville du nord-ouest du Pakistan situé à environ 150 kilomètres de la capitale, Islamabad. Le kamikaze, un jeune adolescent qui portait un uniforme d’écolier s’est apparemment introduit dans le centre sans éveiller les soupçons et s’est fait sauter alors que les soldats étaient en entrainement.
Les centres militaires sont généralement hautement surveillés car depuis 2007 l’armée a régulièrement été la cible d’attentats. La ville de Mardan se trouve notamment à une cinquantaine de kilomètres de la zone tribale de Mohmand sur laquelle l’armée a récemment intensifié ses frappes. Des opérations qui ont poussé plus de 20 000 personnes à fuir les zones affectées par les combats.
Ces dernières semaines, les attentats ont repris et sont généralement revendiqués par le mouvement des talibans pakistanais. Malgré l’intensification des offensives de l’armée contre les combattants islamistes dans le nord-ouest du Pakistan, à la frontière afghane, les talibans pakistanais veulent prouver qu’ils ont toujours une force de frappe importante en multipliant les opérations de représailles contre les forces de sécurité ou les populations civiles.