Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
La police afghane figure depuis l’année dernière sur la liste noire des Nations unies. L’organisation a recensé plusieurs dizaines de cas d’enfants recrutés dans les rangs de la police. L’accord signé avec la représentante des Nations unies pour les enfants et les conflits armés, Radikha Coomaraswamy, doit y mettre fin.
« Nous avons des cas d’enfants de 12 ans utilisés pour la fouille des voitures et des enfants de 14 ou 15 ans postés à des check-points, explique Radikha Coomaraswamy. Nous voulons que l’âge soit strictement vérifié avant le recrutement ».
L’accord doit permettre l’accès aux casernes de la police afghane par des observateurs. L’ONU souhaite aussi voir les autorités afghanes lutter contre le phénomène des Bacha Bazi, des enfants d’une dizaine d’années maquillés et prostitués par des chefs militaires. Une pratique largement répandue.
« A la différence d’autres pratiques culturelles, celle-ci ne trouve aucun défenseur, ajoute Radikha Coomaraswamy. Les responsables religieux se plaignent que le phénomène prend de l’ampleur. Les talibans sont contre. La société, les médias, les dirigeants disent la même chose et tous veulent interdire cette pratique ».
Si l’accord signé est effectivement respecté, les forces de sécurité afghane pourront être retirées de la liste noire des Nations unies sur l’exploitation des enfants.