Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
De plus en plus de voix à l’intérieur de la Birmanie s’élèvent pour demander la levée des sanctions imposées par les pays occidentaux. L’argument est, en général, que ces sanctions ont poussé le régime à établir des liens commerciaux étroits avec la Chine, l’Inde et les pays d’Asie du Sud-Est, mais aussi qu’elles affectent surtout les Birmans de base.
Cinq partis politiques représentant des minorités ethniques viennent renforcer les rangs des opposants aux sanctions. Selon eux, celles-ci entravent les investissements qui pourraient développer les régions périphériques du pays.
La question des sanctions est controversée car certains groupes d’opposants en exil affirment qu’elles constituent un geste politique fort, qu’il faut maintenir, sans tenir compte de la question de leur efficacité. Après sa récente libération, l’opposante Aung San Suu Kyi a dit qu’elle ne s’opposait pas à une levée des sanctions, si on pouvait lui démontrer que celles-ci affectaient effectivement la population. En tous les cas, une levée prochaine de ces sanctions est douteuse, car tant en Europe qu’aux Etats-Unis, les Parlements et les opinions publiques n’y sont pas favorables.