Avec notre correspondante à Melbourne, Caroline Lafargue
Lorsque la rivière Brisbane atteindra son pic, 40 000 maisons et commerces seront inondés. Le grand déménagement se poursuit. Les gens marchent dans les rues inondées avec leurs affaires dans des boîtes en plastique. Deux cents personnes ont passé la nuit en centres d’hébergement d’urgence.
A Ipswich, la petite ville voisine inondée jusqu’aux toits, ils étaient 1 200. Quelque 95 000 foyers sont toujours sans électricité. Wilco Dupré, un étudiant français qui habite Brisbane tout près de la rivière témoigne de ce sinistre.
« Il y a déjà au moins quatre ou cinq maisons qui sont déjà inondées. L’eau a traversé de part en part. Hier soir, les gens ont évacué leur maison à la hâte, sortant leurs meubles dans la rue. Nous, on ne sait pas encore si la maison va être inondée. On a encore 3 à 4 mètres de marge mais dans le doute on va évacuer. On va déposer à la main les sacs à travers les jardins et les terrains vagues jusqu’en hauteur, là où les voitures nous attendent. »
La pluie s’est calmée ce 12 janvier, mais la rivière est toujours en furie. « On a vu une soixantaine de pontons, normalement amarrés au quai, arrachés. Ils partaient sur la rivière ainsi que parfois des bateaux encore dessus, des meubles, un restaurant flottant sur un ponton en pleine dérive vers la mer. C’est vraiment un courant très fort », affirme Wilco Dupré.
En amont, dans la région de Tulumba, la décrue s’amorce, ce qui permet aux secours de rechercher les personnes disparues.