La dernière visite de Robert Gates en Chine date de 2007. Il était alors déjà secrétaire à la Défense, mais de George Bush. Depuis, les liens établis par le Pentagone ont été suspendus - ou rompus - par cette puissance militaire montante, au gré de l'annonce par Washington de livraisons d'armement à Taiwan.
Robert Gates se veut optimiste - le contact entre les hauts responsables militaires américains et chinois a été renoué en décembre, et le président Hu Jintao sera reçu dans une dizaine de jours à Washington - mais modérément optimiste. Car la Chine se sent en position de force. Dernier signe en date cette semaine : les photos d'un futur chasseur furtif national - et elle s'accommode mal de la suprématie navale américaine dans le Pacifique.
Le programme du séjour inclut la visite, mercredi 12 janvier, d'un centre de commandement nucléaire près de Pékin. Robert Gates s'attachera aussi à obtenir de ses hôtes un soutien plus marqué contre les provocations de la Corée du Nord. Il restera ensuite à ce ministre de la Défense, que l'on dit bientôt partant, à faire étape chez les fidèles alliés de l'Amérique dans la région : à d'abord à Tokyo, inquiète de la montée en puissance chinoise, puis à Séoul, toujours directement sous la menace nord-coréenne.