Corées : la Chine en chef d'orchestre d'entretiens tous azimuts

Après le bombardement par Pyongyang d’une île sud-coréenne qui a fait quatre morts, la Chine a proposé d’organiser des « consultations d’urgence » début décembre, entre les représentants des six pays impliqués dans les négociations sur le désarmement nucléaire de la Corée du Nord. Les Etats-Unis et la Corée du Sud ont rejeté cette initiative, tandis que le Japon exprime des réserves.

La Chine tente de prendre la main et de contribuer à la résolution de la crise coréenne, alors qu’elle a été critiquée dans le monde, pour ne pas avoir condamné son allié nord-coréen.

Les Etats-Unis estiment que la rencontre proposée par Pékin risque de se transformer en « opération de relations publiques » pour la Corée du Nord, à moins que le pays communiste ne change son attitude.

La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, rencontre ce mardi 30 novembre 2010 à Tokyo ses homologues japonais et sud-coréen, afin d’adopter une position commune.

Le Japon a exprimé des réserves à l’égard d’une telle rencontre, précisant que les consultations proposées par la Chine ne devraient pas consister à « dialoguer pour dialoguer », et veut des résultats concrets, sur la base des accords déjà passés entre les six. Tokyo a pourtant envoyé à Pékin son expert sur la Corée du Nord pour des entretiens avec les autorités.

La Chine a indiqué que sa proposition ne constituait pas une reprise formelle des négociations à six sur le nucléaire nord-coréen qui sont suspendues depuis avril 2009. Elles réunissent les deux Corées, les Etats-Unis, le Japon, la Russie et la Chine.
 

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