Corée du Sud : Yeonpyeong, l'île fantôme

Les tensions sont toujours très vives entre les deux Corées, ce 29 novembre, six jours après le bombardement de l'île de Yeonpyeong. Les efforts diplomatiques déployés par la Chine ne semblent pas suivis d'effets. Séoul promet de faire payer à Pyongyang son attaque et Pyongyang critique les manoeuvres navales conjointes américano-sud-coréennes menées depuis le 28 novembre. Peu à peu, l’île contestée et bombardée s’est vidée de presque toute sa population, les journalistes présents sur le site ont été priés par Séoul de quitter les lieux. Seule une poignée de civils s’y accroche.

Avec notre envoyé spécial sur l'île de Yeonpyeong, Stéphane Lagarde

Située à moins à 13 kilomètres des batteries de missiles nord- coréens, l’île de Yeongpyeong s’est vidée de sa population le 23 novembre dernier. Les tirs d’obus de la Corée du Nord ont tués deux soldats et deux civils. De nombreuses maisons ont été endommagées. Les 1 400 résidents de l’île se trouvent aujourd’hui sur le continent.

Accueillis dans le grand sauna du port d’Incheon à 40 kilomètres de Séoul, ils ne veulent pas rentrer dans leur village tant que dureront les manœuvres navales en mer Jaune. Les entraînements conjoints aux marines américaine et sud-coréenne doivent se terminer mercredi. Des manœuvres considérés comme une provocation par Pyongyang.

Dimanche, les hauts parleurs juchés sur les collines de l’île ont à nouveau donné l’alerte. La trentaine d’habitants qui restent ainsi que les 25 fonctionnaires de la mairie et les journalistes ont du se mettre aux abris. La plupart des journalistes étrangers ont alors quitté l’île à l’exception d’un photographe japonais, de la télévision d’état russe, du correspondant du journal espagnol ABC et de l’envoyé spécial de RFI.

 

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