Le malaise des réfugiés nord-coréens en Corée du Sud

La Corée du Sud a rendu dans la matinée de ce 27 novembre un dernier hommage aux deux soldats tués lors du bombardement nord-coréen de l’île de Yeonpyeong et promis surtout de venger ses morts. Les tensions sont allées crescendo depuis ce bombardement qui place les réfugiés nord-coréens vivant en Corée du Sud dans une situation très difficile.

Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias

Ils sont 20 000 Nord-Coréens à s’être réfugiés en Corée du Sud. Fuyant la famine ou les persécutions politiques. S’ils pensaient trouver au sud de la frontière un Eldorado ils doivent vite déchanter. La majorité éprouve les plus grandes difficultés à s’adapter dans la société capitaliste et ultra-compétitive du Sud. Ils souffrent en outre de fortes discriminations de la part de Sud-Coréens qui se méfient d’eux et les traitent souvent avec mépris.

La grave crise qui a éclaté cette semaine n’a pas vraiment changé la situation. Elle est juste l’occasion de plaisanteries de goût parfois douteux comme le rapporte un jeune réfugié au Sud depuis neuf ans : « La majorité des Sud-Coréens comprennent bien qu’on est pour rien dans la crise actuelle. Cela n’empêche pas les blagues récurrentes du genre » : ‘’ Tu es sûr que tu n’es pas un espion ’’ ou encore, ‘’ en te réfugiant au Sud tu nous as vraiment porté la poisse ‘’.

Ces 20 000 réfugiés Nord-Coréens ne rêvent que d’une chose, c’est d’une réunification qui leur permettrait de retourner dans leur pays natal. Une réunification qui aujourd’hui n’a jamais paru aussi lointaine.

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