Après le bombardement, l'île sud-coréenne de Yeonpyeong sous tension

Le ton est toujours vif entre Séoul et Pyongyang trois jours après le bombardement de l'île sud-coréenne de Yeonpyeong. Les tirs d’obus ont fait quatre morts : 2 soldats et 2 civils. La Corée du Sud promet de riposter en cas de nouvelle agression et compte renforcer sa présence militaire sur l’île visée par ces tirs. Reportage sur un bateau de l’administration sud-coréenne en pleine traversée entre l’île bombardée et la péninsule.

Avec notre envoyé spécial à Yeonpyeong, Stéphane Lagarde

On a entendu, tôt vendredi matin, une salve d'une vingtaine de coups. Mais la nuit,  des coups de feu ont retenti à six reprises entre midi-vingt et quinze heures (heure locale). Tirs d’entraînement, affirme la défense sud-coréenne.

On a pu voir des colonnes de fumée sur le rivage nord-coréen et entendre fortement deux explosions depuis l’île de Yeonpyeong, ce qui n’a pas provoqué de mouvement particulier de panique ici. L’île est située seulement à 13 km du rivage nord-coréen, et ces exercices sont habituels selon un habitant.

Sur l'île, les habitants ne sont plus nombreux. Pas plus d’une trentaine y passeront la soirée. On  voit des militaires, des camions, et des hélicoptères de combat survoler l'archipel. Les autres habitants, près de 1 400, se trouvent sur le continent.

La bonne nouvelle : depuis hier, le téléphone est rétabli ainsi que l’électricité. Une personne me confiait : « Ce qui est le plus surprenant, ce ne sont pas les coups de feu nord-coréens mais le silence. Pas un bruit d’enfant à l’école, pas de pêcheur sur le port, mais le silence parce que les habitants ont quitté l’île pour rejoindre le continent ».

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