Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
« Les trois marins chinois sauvés par les gardes-côtes sont rentrés à la maison ce 25 décembre », annonce sobrement l’agence Chine Nouvelle sans revenir plus longuement sur l’incident survenu il y a une semaine à 72 milles des côtes sud-coréennes. Signe que les deux parties veulent pour l’instant en rester là, signe aussi que Pékin n’entend pas ouvrir un nouveau front avec la Corée du Sud, en plus du Japon.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a dans un premier temps demandé à Séoul de punir les responsables et exigé des compensations. Car cet accident en mer Jaune, a de nombreuses similitudes avec celui des îles Diaoyu pour les Chinois, et Senkaku pour les Japonais en mer de Chine méridionale début septembre.
Comme les gardes-côtes japonais, Séoul affirme disposer d’une vidéo prouvant que le chalutier de 63 tonnes s’est délibérément dirigé sur le navire sud-coréen, afin de permettre la fuite des autres bateaux de pêche chinois. Le capitaine aurait reconnu les faits d’où sa libération.
Un pêcheur a perdu la vie dans le naufrage, 5 gardes-côtes sud-coréens ont été blessés à coup de barres de fer lors de l’altercation qui a suivi. Ces violences sur fond de querelles territoriales sont fréquentes dans la région.
L’élévation du niveau de vie en Chine ayant par ailleurs créé une nouvelle demande qui inquiète les voisins. Si les Chinois se mettaient à consommer poisson cru et calamars comme le font Coréens et Japonais, la ressource risquerait de vite s’épuiser.