Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
La visite de Bill Richardson suffira-t-elle à calmer les tensions ? Le gouverneur américain, qui s'est rendu à Pyongyang, a proposé au général nord-coréen Park Rim-su la création d'un téléphone rouge militaire entre les deux Corées. Une ligne à utiliser en cas de nouvel accrochage sur la frontière.
Il a aussi proposé de mettre en place une commission militaire intercoréenne, dont le rôle serait de surveiller les zones en mer Jaune dont la souveraineté reste très disputée. Une commission à laquelle participeraient les Etats-Unis. « Les discussions ont été très dures mais ont apporté quelques progrès », a déclaré Bill Richardson à l'issue de la rencontre.
Mais il reste à voir si cette visite officieuse suffira pour convaincre le régime nord-coréen de ne pas commettre de nouvelle agression sur l'île de Yeonpyeong. Car c'est précisément sur cette île, attaquée par la Corée du Nord fin novembre, que l'armée sud-coréenne entend mener, lundi ou mardi, de nouveaux exercices de tirs d'artillerie, provoquant la fureur de Pyongyang.
« Les exercices auront bien lieu », a cependant martelé l'état-major sud-coréen, pour lequel une reculade serait une nouvelle humiliation. Chacun reste donc campé sur ses positions et la situation sur la péninsule est plus explosive que jamais.