Ce seront les premières manœuvres de l'armée sud-coréenne sur l'île de Yeonpyeong depuis l'attaque du 23 novembre dernier. Les exercices d'artillerie à tirs réels se dérouleront en mer Jaune, dans une zone extrêmement sensible et contestée entre les deux pays, entre ce samedi 18 décembre et mardi, en fonction des conditions météorologiques.
Malgré les précisions de Séoul indiquant que les tirs ne seront pas dirigés vers le Nord, Pyongyang est allé plus loin dans ses menaces en agitant le spectre d'un conflit nucléaire en cas de guerre entre les deux Corées.
Le régime de Pyongyang est irrité par ces exercices militaires qui se déroulent à seulement quelques kilomètres de ses côtes et accuse Washington, l'allié de Séoul, de transformer la région en zone la plus dangereuse au monde.
Les menaces de la Corée du Nord sont prises très au sérieux par les militaires américains, qui redoutent une possible réaction en chaîne. Un ancien haut diplomate américain, Bill Richardson, en visite à Pyongyang, tentera jusqu'à lundi de faire baisser les tensions.
Moscou a, de son côté, demandé à la Corée du Sud de renoncer aux exercices militaires pour éviter une escalade des tensions. Elle a par ailleurs demandé, selon des sources diplomatiques à New York, une réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU.