Les jeux de guerre continuent dans la péninsule coréenne

Deux semaines après l'attaque par Pyongyang de l’île sud-coréenne de Yeonpyeong, une agression qui avait fait quatre morts sud-coréens dont deux civils, Séoul commence ce 6 décembre de nouveaux exercices de tirs d'artillerie en mer Jaune. Ces manœuvres militaires près de la frontière maritime contestée entre les deux Corées doivent durer cinq jours .

Avec notre correspondant à Séoul,Frédéric Ojardias

La Corée du Sud veut montrer qu'elle ne baisse pas la garde. Elle organise pendant toute cette semaine de nouveaux exercices de tirs d'artillerie, au large de ses côtes, et en particulier en mer Jaune. Cette zone connaît de très fortes tensions depuis le bombardement nord-coréen de l'île de Yeonpyeong, le 23 novembre dernier.

Ces exercices étaient prévus avant l'attaque, mais avaient été suspendus depuis. Ils reprennent donc, et si l'île de Yeonpyeong sera soigneusement évitée afin de ne pas trop jeter de l'huile sur le feu, ils montrent que pour Séoul, il est hors de question de manifester des signes de faiblesse.

Le tout nouveau ministre sud-coréen de la Défense, qui a pris ses fonctions la semaine dernière, est un partisan déclaré de la manière forte. Il a déjà promis d'envoyer l'aviation en cas de nouvelle agression du Nord. Une Corée du Nord qui, justement, a lancé le 5 décembre une mise en garde contre ces nouvelles manœuvres. Pyongyang dénonce ce qu'il appelle des « provocations frénétiques des marionnettes sud-coréennes », qu'il accuse de faire monter les tensions « jusqu'à un niveau incontrôlable ».

On se souvient que c'était en raison d'exercices de tirs similaires, organisés par le Sud, que le régime avait justifié son bombardement de l'île de Yeonpyeong.

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