Avec notre correspondant en Afghanistan, Vincent Vullin
Les soldats français, tués récemment dans les combats en Afghanistan, effectuaient des missions dans le district de Kapisa. Cette région très instable serait le foyer de deux cents à quatre cents insurgés, mobiles et déterminés. Les soldats français ne parviendraient pas à pénétrer les vallées de l'Alhasay (nord-est de Kaboul) et de Bedraou, où ont eu lieu les accrochages des deux derniers jours.
Pour le lieutenant-colonel Bou, porte-parole des éléments français engagés en Afghanistan, il existe des signes d’amélioration : « Oui, la force enregistre de nombreux progrès. Je prendrai pour exemple le nombre de fois où ce sont les villageois qui viennent nous dire que, à tel endroit, des insurgés ont déposé des EEI, vous savez, ce sont les engins explosifs improvisés. Eh bien ce sont ces villageois qui viennent de plus en plus nous dire où ils se trouvent », se félicite le militaire.
« De la même manière, ils nous disent où il y a des caches d’armes. Je pense que c’est un excellent signe. Il y a un an, on avait à peu près dix pour cent de nos EEI qui nous étaient donnés par les villageois. Actuellement, c’est plus de cinquante pour cent ».
Si les zones en Kapisa sont désormais plus calmes, rien ne permet d’affirmer, pour le moment, si elles resteront durablement apaisées.