Le général Petraeus défend à Paris la stratégie de l'Otan en Afghanistan

Le commandant en chef américain de la force internationale en Afghanistan (Isaf), le général David Petraeus, a défendu mardi 23 novembre 2010 à Paris devant les étudiants de Sciences-Po, la stratégie de l'Otan pour transférer d'ici 2014, la sécurité du pays aux autorités afghanes, tout en reconnaissant que beaucoup reste à faire.

Pour le général Petraeus, la coalition a attendu trop longtemps avant de s'attaquer aux véritables problèmes en Afghanistan.

« Nous n'avions pas les troupes nécessaires pour mener à bien des missions anti-insurrectionnelle et la méthode n'était pas la bonne », a-t-il dit en rappelant l'importance de l'approche globale, pour gagner la guerre d'Afghanistan. C'est à dire, l'utilisation de la force, mais également la mobilisation d'acteurs civils, pour mener à bien la reconstruction. A ce niveau, il a salué la créativité des forces françaises, déployées à l'est de Kaboul.

« 387 responsables de l'insurrection ont été tués ou fait prisonniers »

Après le « surge », la montée en puissance des troupes américaines (qui constituent aujourd'hui la moitiés des troupes de la force internationale), il a défendu les opérations des forces spéciale, contre les têtes de réseaux notamment dans le sud, dans le Helmand et dans le district de Kandahar, mais pas seulement. « En l'espace de trois mois et demi, 387 responsables de l'insurrection ont été tués ou fait prisonniers », assure le commandant en chef de la force internationale. Mais « pour empêcher l'ennemi de reconstituer ses troupes, nous devons neutraliser ses caches et ses repères », précise-t-il.

L'avenir est maintenant dans les mains des Afghans. Le générale Petraeus a rappelé les objectifs de l'Otan : 300 000 hommes devront être prêts à l'automne 2011 avec un effort pour lutter contre les désertions et recruter d'avantage parmi la communauté pachtoune, afin d'obtenir une armée afghane homogène et amorcer le retrait progressif des troupes occidentales.

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