Avec notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu
Hafizullah Hafiz, le chef de la Commission d'enquête du parquet sur les élections, affirme qu'il a des preuves audio et vidéo des fraudes commises lors du scrutin législatif du 18 septembre. Selon lui, les dirigeants de la Commission électorale indépendante et de la Commission des plaintes sont directement impliqués.
Le parquet afghan demande donc un recomptage des voix en présence de représentants des candidats. Une requête rejetée par les dirigeants des commissions électorales qui l'ont qualifiée d' « illégale ». C'est désormais à la Cour suprême de se prononcer. Elle est la seule à avoir le pouvoir d'annuler les élections législatives.
Le président Hamid Karzaï n'a quant à lui pas réagi. Les résultats du scrutin lui seraient défavorables, selon plusieurs analystes. Ses partisans seraient moins nombreux que dans l'actuel Parlement. Abdullah Abdullah, le principal rival d'Hamid Karzaï, a de son côté dénoncé la manœuvre du parquet afghan, qu'il accuse de vouloir modifier les résultats des élections au profit du palais présidentiel.