Avec notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu
Le prochain Parlement afghan pourrait être constitué la semaine prochaine. Il est encore trop tôt pour savoir s'il sera toujours en faveur du président Hamid Karzaï. Il n'y a pas de parti politique en Afghanistan. La majorité des 2 500 candidats étaient indépendants.
Mais le principal mouvement d'opposition, mené par Abdullah Abdullah, revendique plus de 90 sièges, sur les 249 que compte le Parlement. Autre signe d'une probable perte d'influence d'Hamid Karzaï, les Pachtounes, l'ethnie majoritaire du pays, seront moins représentés que dans l'actuelle assemblée.
Plus qu'à des motifs politiques, cela tient à la très faible participation dans les provinces du sud et de l'est, où l'insurrection est la plus violente.
La province de Ghazni représente un cas extrême. Alors qu'elle est majoritairement pachtoune, les 11 sièges attribués à la province ont tous été remportés par des candidats hazaras. Face à ce manque évident de légitimité, les responsables de la Commission électorale ont suspendu l'annonce des résultats dans la province.