Avec notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu
Trois procureurs ont été chargés de l'enquête. Ils devront examiner les plaintes déposées par plusieurs candidats.
La commission électorale indépendante était déjà la cible de la Fondation d'Afghanistan pour des élections justes et libres. Cet organisme, chargé d'observer le déroulement du scrutin, s'est dit étonné de la variation du nombre de votants. Fin octobre, la commission avait indiqué que plus de 5,5 millions d'Afghans avaient participé aux élections législatives, soit plus d'un million de voix supplémentaires par rapport aux premières estimations.
Les plaintes, elles, atteignent un niveau record. Plus de 6 000 ont déjà été déposées, dont 2 000 qui pourraient avoir un impact significatif sur les résultats. La commission électorale a par ailleurs annulé plus de 1,3 million de bulletins.
Les fraudes, qualifiées de « considérables » par le représentant des Nations unies à Kaboul, concernent aussi bien des bourrages d'urnes que des intimidations d'électeurs.
Les résultats ne devraient pas être connus avant plusieurs semaines. Ils auraient dû être annoncés le 30 octobre dernier.