L'un des deux scientifiques, Majid Shahriari, a été tué par l'explosion d'une bombe placée contre sa voiture à l'aide d'un aimant par deux hommes en moto alors qu'il circulait dans le nord de Téhéran. Le second, Fereydoun Abbassi Davani, a été blessé dans des conditions identiques alors qu'il se garait devant l'université Shahid Beheshti de Téhéran où les deux hommes enseignaient. Les épouses des deux hommes, qui les accompagnaient, ont été blessées.
Le chef de la police de Téhéran, le général Hossein Sadjedinia, a confirmé que les deux attentats avaient été commis selon le même mode opératoire. Les assaillants ont pu s'enfuir et une enquête est en cours pour tenter de les identifier, a-t-il indiqué en précisant que la police n'avait reçu aucune revendication.
Le ministre de l'Intérieur Mostafa Mohammad Najjar a toutefois mis en cause «le Mossad et la CIA» dans ces attentats, destinés selon lui à «stopper nos progrès scientifiques». «Cet acte de terrorisme désespéré (...) montre leur faiblesse», a-t-il affirmé.
Le bureau du président Mahmoud Ahmadinejad a lui aussi dénoncé dans un communiqué «les sionistes terroristes et leurs arrogants défenseurs» occidentaux. Le chef du programme nucléaire iranien Ali Akbar Salehi a averti de son côté les «ennemis de l'Iran» que «la patience des Iraniens a des limites», dans une formulation visant implicitement Israël et les Etats-Unis.