A défaut de pouvoir s'entendre entre eux, Pékin et Washington ont fait assaut de diplomatie pour se concilier des partenaires de poids comme le Japon ou la Russie. La Chine n'a pas l'intention de se laisser bousculer par les Etats-Unis en particulier sur la revalorisation du yuan. Mais comme l'a souligné Pékin, il s'agit de traiter les questions sensibles de manière appropriée. Le président chinois a donc cherché à rassurer ses hôtes japonais toujours très inquiets des revendications de Pékin sur les îles de la mer de Chine administrées par Tokyo.
La Chine relance l'idée d'une exploitation commune des fonds sous-marins convoités. Elle promet aussi au Japon de lui fournir les terres rares indispensables à son industrie de pointe. Les deux puissances asiatiques vont également être associées dans une importante usine d'engrais dans le Tatarstan russe.
Au Japon, le président russe a pour sa part suggéré d'éviter la question qui fâche, celle des îles Kouriles annexées en 1945 par l'Union soviétique. Quand au président américain, il a saisi l'occasion d'un tête à tête à Tokyo avec son homologue russe pour le remercier de sa coopération en Afghanistan. Obama et Medvedev se sont promis d'ouvrir une nouvelle ère sécuritaire avec le sommet Otan-Russie programmé la semaine prochaine à Lisbonne.