Les juges ont été plus sévères que le procureur, qui avait demandé trois mois de prison pour les militaires impliqués dans ces brutalités qui ont eu lieu en mars, et qui ont été diffusées sur internet.
Les organisations de défense des droits de l'homme affirment que le procès n'est qu'une farce, et demandent l'ouverture d'un autre procès, concernant une autre violation, beaucoup plus sérieuse, qui a eu lieu en mai 2010.
Une vidéo, diffusée sur YouTube le mois dernier, montre deux Papous victimes de violences corporelles, notamment sur les parties génitales, alors qu'ils sont interrogés sur l'existence d'une cache d'armes.
Le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono avait promis que les coupables ne bénéficieraient d'aucune immunité, mais pour le moment personne n'a été accusé dans cette affaire.
Les militaires indonésiens - et surtout les forces spéciales Kopassus - sont systématiquement accusés d'abus et de tortures en Papouasie, où sont actifs des mouvements séparatistes, qui ne reconnaissent pas l'autorité de Jakarta sur leur province, intégrée à l'Indonésie en 1969, à la suite d'un référendum considéré comme truqué par ces partisans de l'indépendance.