Ouverture du G20 sur fond de «guerre des monnaies»

Séoul, en Corée du Sud, accueille à partir du jeudi 11 novembre 2010 le sommet du G20. Un rendez-vous réunissant des pays représentant 90% de la richesse et les deux tiers de la population mondiale et dont l'objectif premier est la réduction des grands déséquilibres des balances des paiements, responsables d'une instabilité économique dont les répercussions affectent la planète dans son ensemble. C'est, en effet, à une véritable « guerre des monnaies » que se livrent les Etats-Unis et la Chine en toile de fond de cette réunion.

Après Washington, Londres, Pittsburg et Toronto, le sommet de Séoul est la cinquième réunion visant à apporter une réponse internationale à la crise économique qui affecte les pays membres de ce groupe.

Cette fois, les Etats-Unis sont dans la ligne de mire, accusés de chercher à affaiblir leur monnaie afin de doper leurs exportations. Le lancement par la banque centrale américaine d'une nouvelle phase d'assouplissement de sa politique monétaire intervient après les critiques renouvelées à l'égard de Pékin, accusé d'entretenir un yuan au taux artificiellement bas afin d'engranger d'énormes excédents commerciaux.

L'affrontement entre les deux puissances économiques mondiales reflète l'impérieux besoin de réforme du système monétaire international. La France qui prendra la présidence du G20 à l'issue des débats, entend faire de ce dossier sa priorité en 2011. A l'occasion de la visite du président Hu Jintao à Paris il y a une semaine, le président Sarkozy a obtenu des assurances de la part de son homologue chinois.

Ce pays à forte croissance devient un pilier de la scène économique mondiale. Y compris parmi les contributeurs du Fonds monétaire international. La Chine qui arrivait en neuvième position est désormais le troisième bailleur de cette institution dont le rôle est appelé à se consolider avec un capital en nette augmentation.

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