Avec notre correspondant à Séoul,Frédéric Ojardias
Les images des retrouvailles étaient poignantes. Dans les cris et les larmes, quelques centaines de Nord et Sud-Coréens ont eu la chance de retrouver parents, enfants, oncles ou cousins vivant de l'autre côté de la frontière, et dont ils étaient sans nouvelles depuis plus d'un demi-siècle.
Les échanges de tirs vendredi 29 octobre le long de la frontière intercoréenne n'ont pas empêché la tenue des réunions. Un signe que le régime de Pyongyang cherche aujourd'hui à ne pas envenimer davantage les relations avec le voisin du Sud. Les dirigeants nord-coréens doivent en effet gérer à la fois un très délicat processus de succession dynastique, et une grave crise alimentaire qui couve depuis les inondations d'août. C'est d'ailleurs à la demande du Nord que ces programmes de rencontre, interrompus depuis l'année dernière, ont repris.
Séoul, de son côté, a exprimé le souhait d'organiser les rencontres sur une base beaucoup plus régulière. 80 000 Sud-Coréens sont toujours dans l'attente de revoir leurs proches vivants au Nord. La grande majorité a plus de 70 ans, et le temps presse. Mais Pyongyang continue de rester sourd à cette demande.