La nouvelle éruption du Merapi, qui s'est produite samedi vers 01h00 (18h00 GMT vendredi), a été plus puissante et sonore que celle de mardi, projetant des cendres incandescentes jusqu'à plus de 10 km du cratère. « J'ai entendu plusieurs explosions ressemblant à des coups de tonnerre. J'étais tellement effrayée que je tremblais de tout mon corps », a témoigné une habitante.
De nombreux habitants vivant à l'extérieur de la zone évacuée en début de semaine ont alors décidé de fuir en voiture ou en moto, provoquant des embouteillages en pleine nuit.
« Le Merapi est actuellement très dangereux », a indiqué Subandrio, l'un des vulcanologues chargés de la surveillance du Merapi, en précisant que les autorités allaient probablement devoir étendre l'ordre d'évacuation à un rayon de 20 km autour du volcan contre 10 km jusqu'à présent. Environ 50 000 personnes sont déjà accueillies dans les centres temporaires établis depuis lundi à proximité de Yogyakarta, la grande ville voisine.
Les secours ont le plus grand mal à livrer l'aide humanitaire
Sur l'archipel des Mentawaï, le dernier bilan officiel du tsunami de lundi a fait état d'« au moins 408 morts » mais les autorités s'attendaient à ce qu'il dépasse 600, les chances de retrouver des survivants parmi les quelque 300 disparus diminuant.
Les opérations de secours ont été freinées vendredi par de mauvaises conditions météorologiques, avec une mer formée et de la pluie, qui ont accru les difficultés de transports vers les villages de pêcheurs dévastés par le raz-de-marée. « Nous n'avons encore reçu aucune aide du gouvernement », se sont plaints plusieurs rescapés.
Des vivres, des médicaments et des tentes ont bien été débarqués mais les secours ont le plus grand mal à livrer l'aide humanitaire, à cause du mauvais temps et du manque de bateaux, comme l'explique à RFI le responsable administratif du bureau de la Croix Rouge pour l'ouest de Sumatra, Nouslane Houda.