Avec notre correspondante à Djakarta, Solenn Honorine
Symbole de la solidarité nationale envers les victimes du tsunami, le vice-président Boediono est arrivé ce matin à Padang, le port d'entrée vers la chaîne des îles Mentawai.
L'isolement de ces îles, même à l’échelle de l’Indonésie, rend très difficile l'organisation des secours : des hélicoptères ont été dépêchés sur place, mais la plupart de l'aide, tentes, médicaments, nourriture, devra plutôt être acheminée par voie de mer, soit plus de douze heures de trajet rien que pour les 280 km de traversée de Padang. Ce sont donc les résidents des Mentawai, des pêcheurs, toujours relativement isolés, qui doivent se charger de la dure tâche de récupération des cadavres dont certains ont été emportés loin des côtes par le raz-de-marée.
L'éruption volcanique a fait une vingtaine de victimes
A 1300 kilomètres de là, les secours sont bien mieux organisés pour faire face à l'éruption du volcan Merapi. L’éruption avait été annoncée depuis plusieurs jours et l’ordre d’évacuation avait déjà été donné.
On est là au centre de l'île de Java, dans une zone très peuplée, beaucoup plus développée, et habituée aux éruptions volcaniques. Les victimes sont en majorité des gens qui avaient refusé d'obéir aux consignes d'évacuation qui avaient été données plusieurs jours auparavant. Ils ont été tués par les fumées toxiques qui s’échappent du volcan.
Les milliers de riverains du volcan sont logés dans des campements provisoires. Ils devraient y rester plusieurs jours, le temps que l'éruption volcanique se termine. Elle pourrait durer plusieurs jours ce qui serait une bonne nouvelle car plus l’éruption est longue, moins elle est violente.