Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry
Le scrutin s’est déroulé alors que le climat est toujours tendu. Les élections partielles de ce dimanche visaient à remplacer un député de l’assemblée provinciale, assassiné en août dernier.
Depuis samedi, les assassinats ciblés se sont multipliés à Karachi. Les flambées de violence de ce type ne sont pas nouvelles dans la grande ville du sud du Pakistan, où deux formations politiques en particulier s’affrontent régulièrement : l’UMQM qui tient la ville et l'ANP, grand rival du parti en place.
Gangs armés affiliés aux partis politiques
Chaque formation politique représente en fait un groupe ethnique. L’ANP a décidé samedi de boycotter ces élections, pour protester contre le manque de sécurité prodigué par l’Etat. L’UMQM lui reproche d’avoir voulu saboter le processus électoral.
A Karachi, la ville la plus peuplée du pays, on redoute toujours les débordements, d’autant que nombreux sont les gangs armés affiliés aux partis politiques, qui sont prêts à descendre dans les rues.
En mai 2007, alors que des manifestations avaient dégénéré, des affrontements en plein cœur de Karachi avaient coûté la vie à près de cinquante personnes.