Les contacts avec le mouvement taliban se sont récemment mutlipliés. Une première réunion s'est tenue il y a deux mois dans l'émirat d'Abou Dhabi. Une autre a eu lieu à Kaboul du 5 au 6 octobre 2010. Parmi les participants figuraient, côté taliban, le mollah Abdul Salaam Zaeef, ancien ambassadeur au Pakistan, et côté gouvernement, Farouk Wardak, actuel ministre de l'Education.
Selon un proche des négociations, ces réunions n'ont abouti à rien de concret. Il s'agissait plutôt d'un préalable à d'éventuelles discussions.
Restent que ces rencontres marquent une inflexion de la position des talibans. Ils ont toujours officiellement rejeté les offres de négociation et exigé le retrait total et sans condition des forces étrangères d'Afghanistan.
Ils seraient aujourd'hui plus disposés à discuter. D'abord car ils ont subi de lourdes pertes ces derniers mois dans le sud du pays et particulièrement dans la province de Kandahar. Les hauts dirigeants talibans, retranchés au Pakistan, s'inquièteraient également de leur perte d'influence auprès de la nouvelle génération de commandants insurgés actifs en Afghanistan.