Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry
La nouvelle attaque des convois de ravitaillement de l’Otan s’est produite sur la seule des deux routes d’accès en Afghanistan qui n’a pas été bloquée aux camions de l’Alliance atlantique par les autorités pakistanaises. Une route secondaire plus difficile d’accès et qui dessert principalement le sud de l’Afghanistan.
Dans le but de lutter contre le terrorisme, Islamabad a en effet décidé de fermer, jeudi 30 septembre, une partie de la frontière afghane à ses alliés, après que des hélicoptères de l’Otan ont effectué des raids sur son territoire et tué trois de ses soldats.
Un blocage qui ne devrait pas durer
La principale route d’acheminement du matériel de l’Otan en Afghanistan reste donc fermée. Elle devrait être prochainement rouverte mais le Pakistan invoque aujourd’hui des raisons de sécurité. Toutefois, le blocage ne devrait pas durer car les Etats-Unis versent chaque année deux milliards de dollars à l’armée pakistanaise.
Par ailleurs les compagnies de fret qui transportent les containers de l’Otan sont tenues par d’anciens généraux pakistanais. Un commerce qui représente des millions de dollars de chiffre d’affaires chaque année. Les trois quarts de l’approvisionnement des forces étrangères basées en Afghanistan passent par le Pakistan.
Mais pour parer à la dangerosité de ces routes, où les convois sont régulièrement attaqués, les pays occidentaux ont déjà commencé à trouver des solutions alternatives : passer par l’Asie centrale et la Russie pour entrer par le Nord de l’Afghanistan.