Malgré plus de 15 ans de sa vie passés en résidence surveillée ces 21 dernières années, la lauréate du prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi, ne baisse pas les bras. Son avocat a déposé un troisième recours devant la Cour suprême contre le chef de la junte, le général Than Shwe. Il s'agit de contester la dissolution par le régime militaire du parti qu'elle avait contribué à fonder et qui avait remporté une large victoire lors des dernières élections en 1990.
Acculée par la junte, la LND avait décidé de boycotter le scrutin du 7 novembre 2010, car la loi électorale obligeait le parti à se séparer de tous ses membres en détention, ce qui aurait signifié, notamment, l'exclusion d'Aung San Suu Kyi.
Face au refus des dirigeants de la LND de se soumettre à ces nouvelles lois électorales, les généraux ont proclamé la dissolution du parti. Aung San Suu Kyi et ses avocats introduisent ce recours en justice aujourd'hui, 5 octobre 2010, alors que son assignation à résidence prend fin le 13 novembre prochain, soit une semaine après le scrutin. Sous la pression internationale, des responsables birmans ont récemment confirmé que Aung San Suu Kyi serait bel et bien libérée à cette date.