Des anciens partisans d’Aung San Suu Kyi autorisés à former un nouveau parti

En Birmanie, d’ex-membres du parti de l'opposante Aung San Suu Kyi ont été autorisés à former un nouveau parti pour les élections législatives. Les partisans de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), parti dissout par la junte en mars, pourront soutenir la Force démocratique nationale (NDF) lors des législatives, organisées cette année pour la première fois depuis 20 ans.

A mesure que l'on se rapproche du scrutin, qui devrait se tenir à l'horizon d'octobre et dont la date n'a toujours pas été officiellement annoncée, le fossé s'agrandit entre les membres de l'opposition.

D'un côté ceux qui ont dû renoncer à participer au vote, de l'autre ceux qui ont décidé de se jeter dans la course électorale quoi qu'il en coûte. Ces derniers viennent d'obtenir le feu vert de la commission électorale, c'est-à-dire qu'ils se sont soumis à un code électoral taillé sur mesure par les généraux dirigeants le pays.

Les lois encadrant le scrutin obligeant les participants à exclure de leur parti tous ceux de leurs membres détenus par la junte, les fidèles de la Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, toujours en résidence surveillée, se sont trouvés acculés au boycott, leur parti, la Ligue nationale pour la démocratie, automatiquement dissout.

Les dissidents de ce parti privé d'existence et pourtant grand vainqueur des élections qui se sont tenues il y a vingt ans, tentent de renaître par ailleurs, mais leur position et celle des fidèles du combat mené par Aung San Suu Kyi sont devenues irréconciliables.

Triste symbole: le chapeau de bambou, emblème du parti, est lui-même devenu l'enjeu d'une bataille entre eux. La Force démocratique nationale est accusée par les plus grandes figures de l'opposition de servir d'alibi au régime pour un scrutin qui s'organise en dehors de toute norme démocratique.

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